J'AI COMMIS UN MEURTRE
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Ce soir, je viens de commettre un meurtre.
Meurtre que ma raison m'a fait faire.
Meurtre que je me devais de faire.
Meurtre qui malgré ma peine,
Malgré tout ce que je ressens
encore en moi,
Malgré toutes les peines que
j'en ai,
Je me devais de le faire.
Meurtre dont mon coeur est entaché.
Il gît là à mes
pieds ne sachant pas pourquoi.
Tout ensanglanté,
N'ayant plus un seul battement
Ou tout au plus quelques soubresauts.
Il n'arrive pas à comprendre
pourquoi ma raison l'a tué.
Car c'est lui, qui ce soir,
Je viens de le tuer.
Froidement, j'ai commis ce meurtre
Délibérément,
je l'ai étouffé,
Lui ai donné la pire des morts,
Celle de la raison.
Car je me devais pour le bien,
La paix de celui que j'aime,
Je me devais de le tuer.
Pourtant, il n'y a que quelques jours,
Ce coeur battait si fort en moi.
Ce coeur battait d'une telle joie en
moi.
Ce coeur avait retrouvé ce fol
espoir
Qu'est l'amour.
Espoir vain encore une fois,
Espoir perdu plus sûrement que
la mort ne l'apporte,
Espoir que ces rêves sont morts
à jamais.
Pourtant, ce coeur mourant,
Ce coeur vibrait au même rythme
qu'un autre coeur.
Il bat encore pour ce coeur,
Pour qui jamais, il ne cessera de battre.
Pour ce coeur auquel il s'est donné
sans réserve,
Pour ce coeur qui était toute
sa lumière,
Sa joie de vivre.
Mais la vie emporte avec elle
Tout ce que ce coeur désirait.
Pour cette raison, j'ai dû le
tuer.
Pour cette raison que moi ce soir,
Je suis une meurtrière.
Diane
07/12/98
