Je
suis là devant la porte fermée
Devant
cette porte qui pourtant est celle de ma demeure.
Je
miaule, gratte depuis des heures à cette porte, personne ne m'ouvre,
Des
heures à me dire que mes maîtres devraient m'entendre,
Entendre
mes appels de détresse, de craintes
Je
ne tremble pas de froid mais de terreur,
Devant
ce monde extérieur que jamais je n'ai connu avant ce jour.
Toujours
j'ai vécu auprès de mes maîtres sans jamais quitter
ce home
Toute
petite l'on est venu de chercher,
Tous
devant mes sourires ont fondu pour moi.
Tendrement,
des bras amoureux m'ont pris m'emportant
Dans
ce foyer pour y commencer ma vie.
Vie
qui me promettait des câlins à l'infini, de l'amour sans fin,
un
toit ma vie durant.
Mais....
mais à présent, je suis assise, sur cette galerie,
depuis des heures,
Des
heures à attendre leur retour.
J'étais
bien tranquillement couchée à la fenêtre ou je passe
mes journées paisibles,
Un
camion est venu au petit matin, j'ai vu mes maîtres transportés
une à une des boîtes,
Puis
leurs meubles dans celui-ci.
Ces
mêmes bras qui jadis m'ont pris avec tendresse,
M'ont
attrapé par la peau du cou,
Puis
ils m'ont déposé là où je suis à présent.
Mon
maître est alors monté dans ce camion,
Emportant
aussi avec lui ma famille, ceux que j'aimais.
Depuis
ce temps, j'attends, j'attends inlassablement leur retour.
La
nuit approche, cette nuit peuplée de mystère, d'inconnu pour
moi,
Cela
sera la première que je passerais à l'extérieur de
mon foyer.
Je
me glisse sous cette galerie ou tout en essayant de trouver un peu de repos,
Je
pourrais guetter avec attention le retour de mon maître bien aimé,
De
cette famille à qui je donnais de l'affection sans compter.
Les
heures passent, le jour se lève,
Une
journée se termine, j'attends toujours.
Jour
après jour, je les attends,
Puis
la faim se fait sentir,
Je
vais errer dans la ruelle qui se trouve derrière,
Essayant
de trouver un peu de nourriture.
Peu
à peu, ma vie devient une vie d'errance,
Peuplée
d'innombrables souffrances,
Car,
depuis leur départ,
Moi
avec des centaines d'autres, aussi tristement qu'eux,
Je
finirais ma vie apeurée, sans amour, sans joies.
Souffrant
parce qu'on m'a abandonné, un jour de déménagement,
Sans
se soucier des conséquences que cela apporterait dans ma vie.
Diane
24/06/02
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